jeudi 22 décembre 2016

La Sirène, Kiera Cass

« Books were a safe place, a world apart my own. [...] there was always a story in which someone overcame their darkest hour. I wasn't alone. »


Résumé :
Une fille au lourd secret.
Le garçon de ses rêves.
Un océan les sépare.


Kahlen est une Sirène, vouée à servir son maître l'Océan en poussant les humains à la noyade. Son arme ? Une voix fatale pour qui a le malheur de l'entendre... et qui l'oblige à se faire passer pour muette lorsqu'elle séjourne sur la terre ferme.Akinli, lui, est un séduisant jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours rêvé. Alors que leur amour naissant leur fait courir un grave danger, Kahlen est-elle prête à tout risquer pour Akinli ?

Mon avis : Étant une très grande fan de l’univers de La Sélection et de la plume de l’auteure, vous imaginez bien que j’étais très contente d’apprendre que son premier roman allait enfin sortir en France ! Du coup, à peine sorti, je me suis précipitée à la librairie et je l’ai commencé presque immédiatement ! Voici donc mon avis dessus.

Tout d’abord, j’ai trouvé le concept génial. Grâce à l’auteure, on redécouvre le mythe des sirènes d’une manière assez originale. J’ai beaucoup aimé le fait que l’Océan était une sorte d’entité, quelque chose de « vivant ». Les sensations que les filles décrivent sont uniques, on dirait que l’Océan est une personne sous forme d’eau, c’est assez étrange mais très beau je trouve. C’est une sorte de mère pour elles tout en étant une sorte de patron, c’est une relation très spéciale. D’un côté, elle semble de pas être capable d’éprouver des sentiments comme les hommes mais d’un autre, elle semble très attachée à ses sirènes et plus particulièrement à Kahlen.
D’ailleurs, j’ai bien aimé Kahlen également. C’est un beau personnage, ancien, poétique. C’est une sirène de 80 ans et pourtant, j’ai eu parfois du mal à ne pas la voir comme une adolescente, même si à quelques moments, elle semble un peu décalée par rapport à la société et qu’elle a des moments de grande sagesse, de lassitude qui trahit son âge. C’est un personnage qui est désoeuvré, tiraillée et torturée. Elle a du mal à s’adapter à sa condition et ce, de plus en plus que les années passent. Elle est hantée par toutes les victimes qu’elle fait pendant les naufrages et on est nous-mêmes submerger par les émotions qui la hante à ce propos. Je trouve que de ce côté là, l’auteure a parfaitement bien construit son personnage.
J’ai aussi beaucoup aimé ses sœurs ainsi que la relation qui les lie toutes. Ce sont au départ toutes des étrangères mais dès qu’elles deviennent sirènes, un lien fort les unies les unes aux autres. C’est une seule famille, elles ont besoin les unes des autres, il n’y a qu’ensemble qu’elles peuvent être elles-mêmes, qu’elles peuvent parler. J’ai trouvé que l’amour qu’elles éprouvent chacune pour les autres est vraiment quelque chose de très beau.
Padma a d’ailleurs eu une enfance horrible. Ce qui lui est arrivé m’a tout simplement outrée et horrifiée, je n’arrive pas à croire que l’on puisse faire cela à une pauvre enfant qui n’a rien demandé, qui n’a fait que naître.
Les autres non plus n’ont pas spécialement eu de chances de ce côté là. Miaka a eu à peu près la même histoire que Padma, sa famille était indifférente à son sort. J’aime beaucoup la manière dont elle s’en remet, qu’elle décide de leur prouver qu’elle vaut mieux que tout ce qu’ils ont pu croire d’elle. Elle devient une artiste de talent et je trouve ça formidable. Elizabeth, quant à elle, cherche à profiter de la vie le plus possible pour prouver à sa mère qu’elle n’est pas non plus une moins que rien. Chacune, à sa façon, cherche à faire ses preuves et c’est ce qui les pousse à avancer et à s’adapter à leur vie si particulière. Mais celle que j’ai préférée, c’est Aisling. C’est celle qui se rapproche le plus de Kahlen. Elle aussi est fatiguée de toute cette vie, de devoir se cacher et de devoir faire autant de morts. Elle s’est presque entièrement renfermée sur elle-même et c’est triste à voir. En revanche, on est heureux pour elle quand elle retourne à sa vie humaine même si on sait qu’elle va oublier ses sœurs et son secret le plus cher.
Mais celui qui m’a le plus donner le sourire, c’est Akinli. Déjà, je trouve qu’il a un nom assez spécial, qui va bien avec sa personnalité bien à part. J’ai beaucoup aimé la manière dont il aborde Kahlen, avec beaucoup de chaleur et de gentillesse. C’est quelqu’un qui ne se prend pas la tête, qui est d’un naturel avenant. Il m’a fait pensé au soleil. Il rayonne de bonne humeur et de joie, c’est un vrai plaisir de le voir apparaître. Et puis son amour pour Kahlen est beau et sincère. C’est une relation très poétique, très simple et pourtant si compliqué. Il n’était pas très présent mais pourtant, il était toujours là, dans les pensées de Kahlen.

J’ai également remarqué qu’il y avait pas mal de références à la Petite Sirène : les filles prétendent être muettes quand elles sont entourées, le moment où Akinli retrouve Kahlen qui s’échoue ressemble beaucoup au conte ainsi que le fait qu’il ai pensé à elle tout le temps où elle s’est enfuie. C’était assez sympa à retrouvé, ça m’a fait plaisir, moi qui aime bien cette histoire.

C’était donc un très bon roman que je recommande, notamment aux fans de La Sélection car ils ne vont, une fois encore, ne pas être déçus par le travail de Kiera Cass !

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