samedi 3 septembre 2016

L'Agonie de la Lumière, G.R.R. Martin

« Ce monde était un vagabond, un errant, un rebut de la création. Depuis des siècles innombrables, il tombait, solitaire, sans but, à travers les espaces désolés et froids entre les soleils. Des générations d'étoiles s'étaient succédé en arcs majestueux à travers ses cieux vides. Il n'était lié à aucune. C'était un monde totalement indépendant. Dans un sens, il ne faisait même pas parti de la galaxie : sa trajectoire désordonnée traversait simplement le plan galactique, tel un clou enfoncé dans le bois d'une table. Il n'appartenait qu'au néant. »

Couverture de L'Agonie de la lumière

Résumé : Dirk t'Larien s'efforce d'oublier Gwen, l'amante d'autrefois. Or sept ans après leur rupture lui parvient le joyau-qui-murmure, symbole de leur passion et appel à l'aide. Et c'est ainsi que Dirk, amer et seul, débarque sur Worlorn.
Planète errante vouée à se perdre dans le néant, monde crépusculaire où se consument les derniers feux du Festival des Marches, décor déliquescent pour une entreprise à haut risque : soustraire Gwen à l'emprise des Kavalars, peuple fier et violent régi par un code d'honneur inflexible et un système complexe de liens et d'obligations tribales.
Antagonisme de deux cultures, qui va s'incarner dans le rituel sanglant de la chasse au simulacre ; Dirk tient le rôle du gibier, sous l'oeil du banshee noir, le légendaire prédateur ailé de Worlorn...

Mon avis : Ayant finis Le Seigneur des Anneaux pendant le boulot et n’ayant donc plus rien à lire pour le reste de la journée, un collègue m’a gentiment prêter son livre ! Je me suis dis pourquoi pas (après tout, on ne refuse pas un livre quand on en a plus!) et je me suis donc plongé dans l’univers Science Fiction de notre très célèbre G.R.R. Martin.

Le début était assez perturbant, on débarque dans un nouvel univers totalement différent du notre mais sans aucune réelle explication ni rien, c’est assez troublant. J’ai donc été pas mal perdue au début, j’ai finis par me repérer un peu au fur et à mesure mais c’est pas facile dès le départ de comprendre où l’on est, où l’on va et ce qui se passe vraiment, on a du mal à visualiser le monde et l’histoire. Par contre, les glisseurs m’ont fait pensé au planches de Tally dans Uglies, ce qui m’a fait sourire !

Je n’ai pas été très fan du personnage principal, Dirk. Il est décrit au début comme un transi amoureux qui court après sa bien aimée qui l’a larguer sans explications et qui revient la bouche en coeur. Et lui, bien sur, accourt sans y réfléchir à deux fois. Par contre, j’ai finis par l’apprécié un peu plus vers le milieu/ fin du livre, je l’ai trouvé un peu plus réfléchi et un peu moins égoïste.
Je n’ai pas du tout aimé Gwen par contre. Elle passe d’un homme à un autre, c’est assez lourd. Le trio amoureux aurait pu être intéressant, j’aime plutôt bien les deux personnages masculins et les liens qui les unient mais je n’ai vraiment pas apprécié Gwen. J’ai donc trouvé que Jaan Vikari ne méritait pas vraiment Gwen . Il l’aime, il la considère comme son égal (ce qui ne se fait pas dans son monde) et pourtant, elle n’hésite pas à le quitter dès que l’occasion se présente. Certes, je comprend que les circonstances de son mariage ne sont pas favorables, qu’elle n’a pas de réel statut social, qu’elle est considérée comme son bien, mais je trouve qu’elle aurait tout de même du lui parler, lui expliquer et ne pas se sauver comme une malpropre dès qu’il a le dos tourné. Chose qu’elle a également fait avec Dirk en quelque sorte. En plus j’aime bien son personnage, j’admire son désir de faire avancer, évoluer son peuple, de leur ouvrir les yeux et l’esprit. Il a de nouvelles idées et veut les soumettre, veut se faire entendre et tente de le faire de la meilleure manière possible. Mais mon personnage préféré reste Garce . Je trouve que c’est le personnage qui a le plus de relief, le plus de profondeur. Contrairement à son frère d’arme, il croit totalement aux coutumes et mœurs de son peuple mais il le soutient quand même dans tout ce qu’il entreprend. Sa fidélité et son « amour » pour lui est admirable. C’est vraiment un personnage ambivalent, à la fois fidèle et respectueux envers Vikari mais aussi sauvage, dure, violent. Je l’ai vraiment beaucoup aimé au final.

J’ai bien aimé le concept du nom qui nous défini. Le fait que plus on nomme une chose par un certain nom, plus on devient ce nom est vraiment une belle idée et qui est a méditer.

J’ai eu du mal à accrocher au style. Je trouve qu’il y a trop d’explications sur certaines choses qui n’en nécessite pas autant et, inversement, je trouve que d’autres points auraient dû être plus développés, plus expliqués. Je n’ai pas non plus su me faire à l’univers. C’est dommage, car en général, j’aime découvrir de nouveaux mondes, mais celui-ci ne m’a pas interpeller.

De plus, l’intrigue avance trop lentement et je trouve que c’est trop centré sur le couple et les Kavalars, il n’y a pas d’impact plus grand, c’est une histoire de trio amoureux et seulement cela, c’est assez dommage. En revanche, j’ai bien aimé le message que tente de faire passer Garse : on juge des civilisations entières sans les connaître, on veut leur imposer notre vision des choses simplement parce qu’on ne les comprend pas. Mais du coup, j’ai trouvé l’intrigue un peu prévisible. On s’attend un peu à ce qui se passe, il n’y a pas vraiment de surprise, sauf à la toute fin. Fin que j’ai trouvé un peu bizarre. Il ne se passe presque rien pendant un moment et ensuite, on ne sait pas comment tout cela se termine. Je vous avoue que c’était un peu frustrant.

C’était donc un bon bouquin mais auquel je n’ai pas trop accroché. A tenté tout de même !

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